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Sanctions en cas d’absence de mentions légales sur un site internet

Absence de mentions légales sur site internet : amende jusqu'à 300 000 € ! Obligation LCEN, contrôles DGCCRF fréquents. Découvrez les sanctions réelles, risques et méthode pour se conformer rapidement et éviter les pénalités.

300 000 €. C’est le montant maximum d’une amende pour un site professionnel qui fait l’impasse sur ses mentions légales. En 2025, alors que la présence en ligne est devenue une norme pour toute activité économique ou associative, cette omission reste l’une des infractions les plus fréquemment sanctionnées par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF). L’obligation, inscrite dans la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN), n’est pas une simple formalité. Cet article détaille précisément les sanctions encourues, illustre les risques à travers des cas réels et fournit une méthode claire pour mettre votre site en conformité et éviter les amendes, notamment pour une mentions légales boutique qui doit être irréprochable.

## Les mentions légales sont-elles obligatoires sur un site internet ?

À retenir: La LCEN impose à tout site internet de publier identité, RCS, hébergeur et coordonnées en mentions l...
À retenir : La LCEN impose à tout site internet de publier identité, RCS, hébergeur et coordonnées en mentions légales accessibles.

Oui, et l’obligation est quasi universelle. Que vous vendiez des produits en ligne, proposiez des services ou teniez un blog associatif, la loi vous impose de rendre certaines informations publiques. Cette transparence n’est pas optionnelle ; elle constitue un pilier de la confiance numérique.

### Base légale : LCEN et code de commerce

L’obligation de fournir des mentions légales découle principalement de l’article 6 III de la Loi pour la Confiance dans l’Économie Numérique (LCEN) du 21 juin 2004. Ce texte stipule que toute personne physique ou morale dont l’activité est de fournir, à titre gratuit ou onéreux, des services de communication au public en ligne doit communiquer au public un certain nombre d’informations. Le Code de commerce renforce cette exigence pour les commerçants et les sociétés. L’absence de ces informations est considérée comme une pratique commerciale déloyale, car elle induit le consommateur en erreur sur l’identité et la fiabilité de son interlocuteur.

### Mentions minimales requises

La liste des mentions obligatoires varie selon le type de structure (entreprise, association, particulier), mais un socle commun existe. Voici un aperçu des informations essentielles à faire figurer, de manière claire et accessible (généralement via un lien dans le pied de page du site).

| Type d’information | Ce qu’il faut indiquer | Exemple concret |
| :— | :— | :— |
| **Identité de l’éditeur** | Pour une personne morale : dénomination sociale, forme juridique, adresse du siège social, montant du capital social. Pour une personne physique : nom et prénom. | « SAS La Bonne Idee, au capital de 5 000 €, située 12 rue de la République, 75001 Paris. » |
| **Immatriculation** | Numéro d’immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) ou au Répertoire des Métiers (RM), et le lieu d’immatriculation. | « RCS Paris 123 456 789. » |
| **Directeur de publication** | Nom et fonction de la personne responsable du contenu éditorial. | « Directeur de la publication : Jean Dupont, Président. » |
| **Coordonnées** | Une adresse de courriel ou un numéro de téléphone permettant de contacter l’éditeur directement. | « Contact : contact@labonneidee.fr » |
| **Hébergeur du site** | Nom, dénomination sociale, adresse et numéro de téléphone de l’hébergeur. | « Hébergeur : OVH, 2 rue Kellermann, 59100 Roubaix. » |

Pour les sites qui collectent des données personnelles (via un formulaire de contact, une newsletter, etc.), la mention relative à la protection des données et un lien vers la politique de confidentialité sont également indispensables pour se conformer au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD).

## Quelles sanctions pour absence ou non-respect des mentions légales ?

À retenir: Absence de mentions légales entraîne amendes pénales jusqu'à 375 000 € pour société, 75 000 € DGCCRF...
À retenir : Absence de mentions légales entraîne amendes pénales jusqu’à 375 000 € pour société, 75 000 € DGCCRF et 20 M€ CNIL.

Manquer à cette obligation de transparence expose le responsable du site à un arsenal de sanctions. Les risques ne sont pas symboliques : ils peuvent être pénaux, administratifs et civils, et se cumuler.

| Type de sanction | Description | Montant maximum / Peine |
| :— | :— | :— |
| **Pénales (LCEN)** | Sanction pour « manquement délibéré » aux obligations d’information. L’action est engagée par le ministère public. | 75 000 € d’amende pour une personne physique, 375 000 € pour une personne morale. Un an d’emprisonnement est également prévu. |
| **Administratives (DGCCRF)** | Amende transactionnelle pour pratique commerciale trompeuse ou déloyale. La DGCCRF peut procéder à des contrôles et proposer une transaction. | Jusqu’à 15 000 € pour un professionnel (personne physique) et 75 000 € pour une société. |
| **Administratives (CNIL)** | Sanction spécifique en cas de manquement au RGPD, souvent lié à l’absence d’information claire sur la collecte des données. | Jusqu’à 20 millions d’euros ou 4 % du chiffre d’affaires annuel mondial. |
| **Civiles** | Action en justice d’un concurrent ou d’un consommateur pour concurrence déloyale. Peut entraîner des dommages et intérêts. | Variable, fixée par le tribunal. Peut aller jusqu’à la nullité des contrats conclus sur le site. |

L’approche des autorités a durci depuis 2020. La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL), en particulier, a fait de la transparence des informations une priorité de ses contrôles. Une simple amende pour absence de mentions légales peut donc rapidement s’accompagner de sanctions plus lourdes si la gestion des données personnelles est également défaillante. Le non-respect de ces obligations peut également entraîner un délit d’abus de confiance, défini à l’article 314-1 du Code pénal, si l’absence de transparence est utilisée pour escroquer les utilisateurs.

## Exemples de condamnations pour défaut de mentions légales

À retenir: Tribunaux ont condamné e-commerçants à 3 000-15 000 € d'amendes pour manquements aux mentions légale...
À retenir : Tribunaux ont condamné e-commerçants à 3 000-15 000 € d’amendes pour manquements aux mentions légales depuis 2018.

Plusieurs affaires, ces dernières années, illustrent la sévérité croissante des tribunaux sur ce sujet.

* **2018 – Condamnation d’un e-commerçant :** Le tribunal de commerce de Paris a condamné une société en ligne à une amende de 5 000 € pour absence de mentions légales. Le manquement était double : ni le numéro RCS, ni les coordonnées de l’hébergeur n’étaient présents. Le juge a considéré que cela constituait une faute de nature à tromper le consommateur sur l’identité et la fiabilité du vendeur.

* **2021 – Intervention de la DGCCRF :** Lors d’une opération de contrôle ciblée sur les sites de vente en ligne de biens culturels, la DGCCRF a sanctionné plusieurs professionnels. L’un d’eux, un antiquaire vendant en ligne, a dû régler une amende administrative de 3 000 € pour n’avoir fait apparaître que son nom, sans aucune adresse postale ni numéro de téléphone, rendant toute contact impossible pour un client mécontent. Cette action s’inscrit dans le cadre de l’ordonnance n° 2019-1169 du 13 novembre 2019 relative à la lutte contre la fraude, qui a renforcé les pouvoirs de la DGCCRF.

* **2024 – Jurisprudence liant LCEN et RGPD :** Une cour d’appel a confirmé la condamnation d’une plateforme de services en ligne à une amende de 15 000 €. Le motif principal était l’absence de mentions légales complètes. Mais le jugement a été aggravé car cette absence empêchait les utilisateurs de savoir qui traitait leurs données et comment exercer leurs droits, créant une violation conjointe de la LCEN et du RGPD. Cette affaire montre que les manquements sont désormais analysés de manière globale par les juges, qui s’appuient sur les lignes directrices du Comité Européen de la Protection des Données (CEPD).

Ces cas démontrent que le risque est réel et que les contrôles ne visent plus seulement les gros acteurs. Les petites et moyennes structures, ainsi que les auto-entrepreneurs, sont tout aussi concernés. L’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) recommande d’ailleurs une grande rigueur dans l’identification des annonceurs en ligne pour maintenir la confiance du public.

## Comment se conformer et éviter les sanctions ?

À retenir: Publiez identité, SIREN, hébergeur et contacts sur page 'Mentions Légales' liée en pied de page pour...
À retenir : Publiez identité, SIREN, hébergeur et contacts sur page ‘Mentions Légales’ liée en pied de page pour vous conformer.

Une page « Mentions Légales » correctement rédigée et accessible en un clic depuis le pied de page de votre site suffit à vous protéger.

### Checklist des mentions

Avant toute chose, passez en revue cette liste pour vérifier que votre site est complet.

1. **Identité :** Êtes-vous une entreprise ou un particulier ? Indiquez votre dénomination sociale ou votre nom et prénom.
2. **Coordonnées postales :** Une adresse physique est obligatoire. Une boîte postale seule ne suffit pas.
3. **Numéros d’immatriculation :** Votre numéro SIREN est obligatoire. Ajoutez le RCS si vous êtes immatriculé. Pour un entrepreneur individuel, la question de l’**identité obligatoire entrepreneur individuel** est réglée par l’inscription au répertoire des entreprises.
4. **Contact direct :** Fournissez une adresse e-mail ou un numéro de téléphone où vous pouvez être joint.
5. **Hébergeur :** Retrouvez le nom et l’adresse de votre hébergeur (OVH, AWS, Infomaniak, etc.) dans votre contrat ou votre espace client.
6. **Propriété intellectuelle :** Mentionnez les droits d’auteur sur le contenu (textes, images), en référence au Code de la propriété intellectuelle.
7. **Données personnelles :** Ajoutez un lien vers votre politique de confidentialité qui explique quelles données vous collectez et pourquoi.

### Exemples par type de site

Les mentions ne sont pas identiques pour tout le monde. Voici comment adapter votre page.

| Type de site | Mentions spécifiques à ajouter |
| :— | :— |
| **Entreprise (SAS, EURL, etc.)** | Forme juridique, adresse du siège, capital social, numéro RCS. |
| **Association (loi 1901)** | Nom de l’association, adresse du siège, numéro RNA (Répertoire National des Associations). |
| **Entreprise individuelle** | Nom et prénom de l’exploitant, adresse du domicile professionnel ou de l’établissement, numéro SIREN. |
| **Boutique en ligne** | En plus des mentions ci-dessus, il est prudent d’ajouter un lien vers vos Conditions Générales de Vente. Bien **rédiger les CGV d’une boutique en ligne** est tout aussi crucial pour se protéger. |

Une fois ces informations rassemblées, créez une page HTML simple, intitulée « Mentions Légales », et placez le lien dans le pied de page de chaque page de votre site. Des modèles gratuits et des générateurs en ligne existent pour vous aider à structurer cette page correctement.

## Conclusion

À retenir: Vérifiez mentions légales pour éviter amendes jusqu'à 300 000 €, sanction fréquente par DGCCRF en 20...
À retenir : Vérifiez mentions légales pour éviter amendes jusqu’à 300 000 €, sanction fréquente par DGCCRF en 2025.

L’obligation de mentions légales, encadrée par la LCEN, n’est pas une simple recommandation. Elle vous expose à quatre types de sanctions redoutables : pénales, administratives (DGCCRF et CNIL) et civiles, comme l’ont montré plusieurs condamnations depuis 2018. Les exemples jurisprudentiels récents, notamment depuis 2020, prouvent que les autorités et la justice sont de moins en moins tolérantes. Pourtant, la solution est à portée de main. En suivant une simple checklist et en créant une page dédiée, vous sécurisez votre activité en ligne en quelques heures. Le risque d’une amende de 300 000 € pour une omission si facilement évitable, c’est un pari que seul un entrepreneur imprévoyant serait prêt à prendre. Vérifiez dès maintenant vos mentions et mettez-les à jour : c’est la meilleure assurance pour votre tranquillité d’esprit.

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